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- 13 Jan 2025
Oicha, territoire de Beni — Dans une région meurtrie par les violences répétées des ADF, l’aide humanitaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM), en partenariat avec l’organisation APETAMACO, a apporté un souffle de vie à des familles déplacées et traumatisées. Parmi elles, Masika Kavegho Justine, rescapée des récentes attaques, a partagé au micro un témoignage bouleversant sur la perte, la survie et la résilience.
🎙 Témoignage d’une survivante : “Nous avions tout perdu, mais l’espoir renaît”
Masika, mère de famille, raconte avec émotion :
“Les assaillants ont brûlé nos maisons. Nous avons fui sans rien. Pendant des jours, nous n’avions rien à manger, ni pour nous ni pour nos enfants.”
Avant la distribution, elle vivait dans une extrême précarité, dépendante de la solidarité communautaire. L’arrivée des vivres — farine de maïs, haricots, huile végétale — a marqué un tournant :
“Grâce à cette aide, nous avons retrouvé un peu de dignité. Nous remercions profondément le PAM, ses partenaires, APETAMACO, et le Gouvernement Congolais.”
Sur le terrain, les agents de l’APETAMACO, organisation partenaire du PAM dans la distribution générale des vivres au Nord-Kivu, ont assuré la logistique, l’identification des bénéficiaires et le bon déroulement de l’opération. Leur présence a renforcé la coordination et la transparence du processus.
🛡 Réponse institutionnelle : entretien avec Aime-Noël Kaneno
Aime-Noël Kaneno, conseiller auprès du gouvernement militaire du Nord-Kivu en charge des affaires humanitaires, a répondu à trois questions clés sur cette opération.
1. Une distribution ciblée, adaptée à l’urgence
“Cette opération diffère des distributions habituelles par sa précision. Elle cible les victimes directes des attaques récentes, identifiées grâce à un travail de terrain rigoureux. Il ne s’agissait pas d’une aide généralisée, mais d’une réponse chirurgicale à une crise aiguë.”
2. Un impact immédiat sur le traumatisme
“Après un choc comme celui vécu à Oicha, l’aide alimentaire ne répond pas seulement à la faim. Elle stabilise psychologiquement, elle rassure. Les bénéficiaires sentent qu’ils ne sont pas oubliés. C’est un premier pas vers la reconstruction.”
3. Une action intégrée dans une stratégie globale
“Cette distribution s’inscrit dans une approche multisectorielle : sécurité, santé, relèvement économique. À Beni, nous ne voulons pas seulement soulager, mais reconstruire. Le partenariat avec le PAM et ses opérateurs comme APETAMACO est essentiel dans cette vision.”
🤝 Un exemple de résilience collective
L’opération menée à Oicha illustre la synergie entre les acteurs humanitaires, les partenaires opérationnels et les autorités locales dans une région en quête de paix. Elle rappelle que derrière chaque sac de farine distribué, il y a une histoire, une famille, un espoir.
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Raymond MBULA, journaliste d'investigation.